La peur chez le chien est l’une des causes principales de rendez-vous en clientèle, la croyance souvent fausse (mais pas toujours, il est important de le préciser) qu’un chien qui a peur est un chien qui a été maltraité a la peau dure. Un manque de familiarisation à l’environnement durant la période de 8 à 16 semaines est souvent la cause principale
Par exemple le chiot qui ne sort pas de la maison et du jardin dans lequel il vit, le chiot qui vit à la campagne et qui par la suite devra vivre en ville ou le chiot qui passe ses premières mois de vie dans un chenil.
De façon général, nous observons une mauvaise connaissance de ce qu’est la socialisation par le grand public. Entre les propriétaires qui ne sortent pas leur chiot avant le dernier vaccin (parfois 4 mois) et ceux qui le sortent de façon intense, entre marchés locaux et foires estivales ou le chiot est piétiné et effrayé par le bruit et l’agitation il y a un fossé nous en conviendrons.
Alors venons-en au fait !
Si nous simplifions la socialisation est le fait d’exposer le chiot à des expériences positives et non de le mettre dans des situations qui l’inquiète voir lui font peur entre l’âge de 8 à 16 semaines, ces expériences négatives durant cette période de vie augmentent la probabilité qu’il développe des comportements non désirés liés à la peur notamment des comportements de fuites ou des comportements agressifs.
Informée les propriétaire de l’existence de périodes sensibles que l’on nomme périodes d’impact de peur qui ont lieux aux alentours des 4 mois, 11 mois et 2 ans du chien. Durant cette période le chien est plus sensible aux expériences négatives car celles-ci auront plus de facilités à rester graver dans son cerveau.
Est ce à cause de la génétique ou de l’environnement. A cette question nous pouvons répondre : Les deux ! La génétique ainsi que les expériences vécues aux sein de l’environnement ont un impact sur le comportement de l’animal.
Certains chiots auront tendances a être particulièrement inquiet lors de nouveau stimuli ou de stimuli inhabituels alors que d’autres chiots seront plus curieux et calmes face à cette « chose bizarre ». Alors que faire ?
Ces chiots « plus sensibles » devront être familiarisés à l’environnement d’une façon plus minutieuse en prenant soin de respecter leurs appréhensions, leur faire découvrir l’environnement de façon très progressive. Avec des chiots plus stables émotionnellement et plus aptes à faire face aux nouveautés et choses étranges dans l’environnement ce travail pourra être fait différemment souvent de façon plus rapides dans la progression. Le respect de leurs émotions étant bien évidemment aussi au centre du travail de familiarisation.
La prise en compte de la période d’impact de peur est importante dans ce sens ou un traumatisme durant cette période peut encrer la peur sur le long terme. Il est important de bien observer son chiot durant ces périodes sensibles et de ne pas le laisser glisser dans une situation ou expérience dont sa seule réponse possible serait un état de peur intense voir de panique.
L’amygdale, la partie du cerveau au centre de la peur.
L’objectif premier d’une bonne socialisation est de convaincre l’amygdale (partie du cerveau) que la meilleure réaction à avoir dans les différentes situations que la vie va l’emmener à vivre est de rester calme et décontracté en contrôlant l’environnement et en permettant au chiot de vivre essentiellement des expériences positives.